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L'interprète grec
3 janvier 2014

Qui de mieux pour interroger Benny C que le co-créateur de Sherlock, Steven Moffat ? Voici ce qu'il a obtenu du détective...

Auteur : Steven Moffat

Date : 1 janvier 2014

Source : Radio Times

Ok, je serais honnête. Je n'ai jamais fait ça. J'ai écrit des articles pour le Radio Times avant. Dieu seul sait, j'ai probablement sorti assez récemment que c'était l'épisode de Noël le plus dans l'esprit de Noël depuis la scène de la naissance dans la mangeoire. Et il se trouve que j'ai parlé à Benedict de très nombreuses fois. Mais je n'ai jamais interviewé quelqu'un.

Alors, supportez avec moi. Soyez clément. Le problème est, voyez-vous, Benedict est très intelligent. Et il est interviewé très souvent, il est donc capable d'en repérer un faux écossais. Et Sherlock Holmes vit dans sa tête ces jours-ci, donc il ne sera pas forcément toujours sympa.

La cassette est en route (il n'y a pas de cassette en fait, mais je n'ai pas changé mon vocabulaire depuis 30 ans) et je me débats. Je ne peux pas m'empêcher de remarquer, pourtant, qu'il porte un manteau. Alors que ça démarre, rien n'est très prévisible.

Steven: En te regardant dans tes habits de Sherlock, ils sont vraiment iconiques maintenant. Comment te sens-tu dedans ? N'est-ce pas bizarre ?

Benedict: Parfois, lorsque je les mets, j'ai l'impression de porter un costume. Evidemment, lorsque je suis dans le personnage, je ne regarde pas ça. J'ai une résistance par rapport aux succès répétitifs donc une partie de moi veut développer la coiffure, le manteau et il n'y a pas de raison pour laquelle il ne pourrait pas. Il pourrait y avoir une raison pour laquelle nous devrions, parce que le manteau Belstaff n'existe plus [par exemple]. [Le fabricant, Belstaff, a arrêté de la fabriquer.] Mais oui, c'est devenu iconique. En fait, je suis désobligeant par rapport au manteau. Je l'appelle le tapis, surtout lorsqu'on écrit des scènes de Noël que l'on doit filmer en Août. Je me suis résigné au fait que ça marche complètement. C'était une combinaison brillante de Ray [Holman, le costumier] dans le pilot et de Sarah [Arthur, la costumière] de la série et toi, et moi.

SM: Je n'étais pas vraiment impliqué.

BC: Mais lorsque tu l'as, tu as su que ça marcherait.

SM: J'ai boudé lorsque j'ai vu l'autre manteau qu'ils ont fait pour la saison trois. Souviens-toi, nous avons essayé d'en faire archer un autre qui devait être similaire et j'ai juste boudé.

BC: Ce n'était pas bon.

SM: C'était un beau manteau, mais ce n'était pas le manteau.

[Super, la glace est brisée. Maintenant, je suis plus en confiance. Je vais essayer une question qui est un peu moins centrée autour du manteau, une qu'il ne verra pas venir...]

SM: Il y a une vraie question que j'ai par rapport au personnage de Sherlock parce mon camarade scénariste Mark Gatiss et moi-même avons réfléchi...

BC: Sherlock est-il vaniteux ?

[Bigre!]

SM: Oui et fait-il beaucoup d'efforts pour cela ? 

BC: Est-il vaniteux comme un footballeur ? Non. Est-il vaniteux comme une star de cinéma ? Possiblement. Mais ce n'est pas vraiment l'image qu'il veut projeter pour que les gens l'aime bien; c'est à propos de ce qu'il veut utiliser de lui-même pour contrôler une situation. Son regard est une partie de son armure. Je ne pense pas que cela soit de la vanité.

[Voyez, intelligent. J'ai acquiescé durant tout ça, comme si j'y avais pensé moi-moi. Je partagerais ça avec Mark pour qu'il puisse y avoir déjà pensé également. Ensuite, nous ressemblerons tous les deux à des showrunners calés au lieu d'un couple d'homme d'âge mur qui jouent avec des figurines lorsque personne ne regarde.

Ok, retournons au boulot. Parce que maintenant, je vise la jugulaire! Être un VRAI interviewer! Une chose dont Benedict DETESTE parler est son statut de sex symbol. Mais en y allant de travers, en utilisant mes talents de journaliste, je suis presque sûr que je peux le surprendre...]

SM: Ce n'est donc pas de la vanité. Il est plutôt bien fait pourtant. Cela m'amène à ma prochaine question.

BC: Si tu essaies de parler de moi devenant un sex symbol...

SM: Non, non, je n'essaie pas. Grand Dieu, non. Je ne ferais jamais ça. Laissons ce genre de choses pour les tabloids, c'est ce que je dis.

[Benedict est maintenant en train d'attendre ce que j'allais en fait le demander. Mon esprit est vide ! Il me regarde suspicieusement. Ce n'est pas une suprise que Moriarty se soit suicidé : Avez-vous déjà essayé de faire sonner votre téléphone comme si vous receviez un appel urgent juste en le regardant ? Ca ne marche pas !]

SM: ...Non, ce que j'allais dire, c'est que je me souviens durant la première année et aussi un peu durant la seconde, Mark et moi te parlions de Sherlock Holmes et tu faisais des suggestions et certaines marchaient tandis que d'autres non. Je trouve que maintenant, les petits bouts que tu improvises sont parfaits.

BC: Merci patron ! [Patron ! Ca passe TRES bien.]

SM: Saison une, deux, trois - force est de constater que tu a explosé en tant qu'acteur. Ca a été phénoménal et tu n'as pas arrêté de travailler, tu as joué tous ces rôles différents, de Julian Assange à Star Trek. La première fois, nous ne pensions pas que Sherlock allait tant marcher. Comment t'es-tu senti durant la saison 2 ?

BC: Je me sentais gêné en fait, revenir pour la première fois. Pas parce que c'était étrange, mais parce que d'une certaine façon, ça avait été un succès. Je pense que nous nous sentions tous les deux en dehors, regardans à l'intérieur. Je regardais Martin Freeman et je pensais : "Mon Dieu, Je t'ai vu à la télé dans quelque chose de plutôt bon pendant l'été." Ca a pris un peu de temps pour prendre le rythme et rentrer dans le mouvement, en partie à cause de ce qui c'était passé entre temps. Cette fois, il semble que cela soit resté dans ma tête, cela semble être quelque chose que je peux mettre en pause et reprendre après.

SM: Toi et Martin vous êtes devenu des grands. Mark et moi-même rigolions que si on avions lancé l'idée maintenant et avions dit que nous vous voulions dedans, les gens nous auraient rigolé au nez. Nous nous sommes demandé si tous les deux vous seriez de retour dans Sherlock. Cela semble un petit peu petit.

BC: Non. Ce n'est pas comme revenir à une série. C'est quelque chose de spécial. C'est unique. Ce n'est pas comme si on se contraignait à un format d'une façon télévisuelle normale. Tu nous enchantes toujours. La pression est toujours là parce nous sommes votre premier public, nous sommes les personnes qui sont assises en face de vous pour un verre un dimanche à 9h, nous préparant à ce que ça commence. C'est Martin et moi lorsque nous avons lu pour la première fois les scripts. Nous sommes les premières personnes sur qui ça a un impact. Vous ne nous avez pas déçu une seule fois. Ca va continuer. [Je GARDE tout ça. Je me demande si ça marcherait sur un t-shirt.] Et les guests que nous avons cette année sont extraordinaires.

SM: Sherlock devient un peu scandinave. [Lars Mikkelsen de The Killing et Borgen va jouer le vilain Charles Augustus Magnussen.] Et maintenant nous avons Amanda [Abbington, la compagne de Martin Freeman dans la vraie vie] qui joue Mary Morstan. La nouvelle... hum, meilleure amie de John.

BC: Amanda n'est pas une guest star. Elle fait vraiment partie de la famille, mais quelle alliée et amie et actrice géniale. C'est un vai plaisir de travailler et d'être avec elle.

SM: Sherlock est un peu différent lorsqu'il est avec Mary -pourquoi cela ?

BC: Je pense qu'il l'est. Il existe toujours sous le feu des projecteur et il n'est pas étouffé par cette relation. Mais c'est un personage féminin vraiment fort. Elle est vraiment impliqué et c'est génial. J'adore la dynamique. Amanda est juste stupéfiante et a un goût sublime en tant qu'actrice. Elle est vraiment spéciale.

SM: J'ai ma propre vision des choses, mais je voulais te demander ce que tu en pensais -de quelles façons Sherlock est-il différent lorsqu'il revient?

BC: Je pense qu'il a régressé, ce qui est dommage d'une certaine façon car ç'aurait vraiment sympa de le voir évoluer en quelqu'un qui est différent ne serait-ce qu'un peu. Je pense que sans Watson les freins sont un peu partis du vélo, ou ils n'ont pas été beaucoup utilisé, je ne sais pas trop. Il n'est pas en harmonie avec Londres, il ne sonne pas juste dans son habitat naturel et il n'est pas près du tout d'un humain ordinaire en société.

Bien qu'il est traversé beaucoup d'épreuves comme nous l'apprenons. A sa manière,ça lui a coûté. C'est à propos de comment Watson répond à cet homme qui revient. Réfléchissez un peu à Sherlock. Il a eu ses défis et a dû les surmonter par lui-même. Il est de retour, non pas à un Londres changé, mais son Londres est très changé. Un appartement vide, un meilleur ami fiancé et il ne sait pas comment s'accorder avec ça et ça vous brise le coeur. Ca devrait. Ca devrait être amusant, mais c'est aussi bouleversant, avec un peu d'espoir. J'espère que ce n'est pas trop mignon et que j'ai raison. Je suis plus nerveux à ce propos qu'à propos de quoi que ce soit d'autre, à propos de la gradation de son introduction à Watson lors de son retour.

SM: Il revient donc dans le premier épisode dans un monde quelque peu différent...

BC: C'est important pour moi de dire ceci. Tout le monde continue de ne parler que de comment il a survécu à sa chute à la fin de la saison 2. Je suis beaucoup plus inquiet sur la façon dont je me re-présente au monde.

SM: Donc! Grosse dernière question. Si tu devais choisir - et de nombreuses façons, ça l'est - que ferais-tu par la suite dans Sherlock ? Où aimerais-tu que la série aille ?

BC: Je ne présumerais pas. Toi et Mark êtes tellement intellignet et beaux que vous devez avoir toutes les meilleurs idées et j'espère naturellement que vous n'allez pas faire votre propre répose à cette question juste pour faire un bel effet.

[Supprimons cette idée! Bien que, bien entendu, je l'ai fait. Benedict a eu de très nombreuses bonnes idées très intelligentes et si Mark et moi devions les utiliser pour nous, ce n'est pas très intelligent de les attribuer à notre star dans une interview pour Radio Times.

Bref, il a continué comme ça pendant longtemps. Après un moment, je suis sorti prendre un verre. Puis dîner et de courtes vacances - Je pense pas qu'il s'en soit rendu compte. Je devrais probablement revenir voir un jour s'il est toujours là en train de continuer.

Entre vous et moi, lorsque l'on parle de Sherlock, je pense que Benedict va continuer pendant un certain temps. Sauf si on le tue dans le troisième épisode, bien sûr.]

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